Nombreux hyérois se plaignent de la bétonisation de notre environnement. Pour les anciens qui ont connu la ville dans les années 60 et 70, il est vrai qu’elle a changé de physionomie. Nombreuses campagnes qui entouraient nos quartiers où se mêlaient l’horticulture florale de plein air et sous les serres mais aussi la culture des fruits et légumes ont laissé la place à l’urbanisation et aux constructions de tout genre. Cette urbanisation est parfois empreinte d’écologie avec des qualificatifs d’écoquartier ou encore avec des modes de construction se voulant respectueux de l’environnement. Cependant le constat est irréfutable pour notre ville, qui s’étend et dont la population augmente avec toutes les conséquences induites liées à la circulation, au stationnement, à la pollution qu’elle soit sonore, visuelle ou atmosphérique, à la sécurité, la promiscuité, etc..
Le comité d’intérêt local n’a pas vocation à débattre de la nécessité de construire et étendre l’urbanisation de la ville. Les contraintes liées à l’accroissement de la population, les impératifs fixés par l’État pour la politique de la ville, les schémas de répartition des différentes zones d’activités décidés par la Métropole TPM et enfin le respect de l’environnement, au petit niveau du CIL, la maîtrise de tous ces paramètres dépassent nos possibilités de réflexion d’ensemble pour en débattre efficacement et influer sur les décisions politiques de nos élus.
Néanmoins le but de notre association, composée d’habitants engagés et bénévoles, est de préserver et d’améliorer notre cadre de vie en recueillant le constat des riverains dans les domaines afférents à la qualité de la vie, l’environnement et la sécurité du quartier pour ensuite en faire état aux services concernés de la mairie tout en proposant des améliorations. Par le biais de la réprésentation des adhérents de l’association, nous pouvons donc faire remonter vers nos élus le ressenti sur ce sujet qui a trait à la qualité de la vie. Le nombre de nos adhérents actuellement de 680 dans notre quartier qui en compte environ 10 000 nous permet d’être écouté et, plus le nombre d’adhérents augmente et plus cette écoute des élus devient attentive.
Pour revenir au sujet lié à notre cadre de vie, il y a des points de satisfaction qu’il faut souligner dans l’aménagement qui accompagne l’urbanisation de notre ville. C’est le cas en limite de notre CIL, sur le quartier de la gare, avec la requalification qui nous intéresse d’un espace vert longtemps délaissé.
Pour avoir évoqué précédemment les anciens d’entre nous (dont je fais parti) et les années 60 et 70, les hyèrois de ces générations se rappellent l’époque ou la voie Olbia n’existait pas et que les campagnes et le parc du Petit Séminaire s’étendaient entre la rue Michelet et l’avenue Victoria jusqu’au quartier de la gare. La cession de ce domaine pour la construction de plusieurs programmes immobiliers et le tracé de la voie Olbia ont supprimé cet espace de verdure. Il en restait toutefois une partie sous forme de square, de l’autre coté de la voie Olbia, sommairement aménagé, sans attraction pour les enfants et familles et par conséquent peu fréquenté.
Sur ces lieux, l’évocation d’un projet de construction de 50 logements sociaux en 2020 avait ému les riverains refusant le sacrifice d’une zone verte en menant une action collective de sensibilisation sur les médias. A cette époque M le Maire s’était positionné en expliquant que de toutes façons les contraintes de construction imposées ne permettaient pas la réalisation de ce projet. Au final, il s’avère aujourd’hui que cet espace vert conservera sa vocation dans le cadre d’un réaménagement prometteur.

Les travaux sont en cours sur les 6000 m² du « Parc du Séminaire ». Ils devraient satisfaire les jeunes de tout âge avec la création de 2 aires de jeux accessibles aussi aux enfants à mobilité réduite. Les adultes ne sont pas oubliés avec l’installation d’agrès sportifs. Ces aménagements seront complétés par un espace polyvalent pour jeux de pétanque, un amphithéatre de plein air avec gradins et l’installation de mobiliers de détente, d’un local associatif, le tout agrémenté d’une mise en lumière nocturne de type guinguette.

Cette requalification qui nécessite en outre la plantation de 35 arbres et la création de plusieurs massifs et d’une prairie sèche a commencé en juin dernier et devrait prendre fin en décembre.

Pour ceux qui ont le souvenir de la stèle supportant la vierge Notre-Dame de « Saint Charles » à l’entrée du domaine du petit séminaire, si cette dernière (la vierge) avait disparu en même temps que la vocation religieuse des lieux pour rejoindre le séminaire de La Castille à La Crau, la stèle quant à elle était demeurée en place. Elle est protégée pendant les travaux par un enroulement de gaine plastique bleu. Cependant est-il nécessaire de conserver cette relique qui n’a plus sa raison d’être sans la présence de la vierge, il serait bon qu’elle soit restaurée et qu’elle retrouve un sens à son existence de stèle.

CIL Gambetta
Sources :
Archives et photo diocésaines ;
Article Var Matin 2020 ;
FaceBook Hyères.

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