Catégorie : L’environnement

  • Hyères ville propre ?

    Hyères ville propre ?

    Hyères est-elle une ville propre ?

    C’est une appréciation très subjective dont la réponse appartient à chacun des habitants de notre ville. Certains, à comparer avec d’autres villes répondront affirmativement, quand d’autres remarquerons la présence des crottes de chiens sur les trottoirs, les papiers gras et restes de restauration rapide, les mégots de cigarettes et les colonnes de tri qui débordent en s’exclamant : « Mais que fait la Mairie ! »

    Des installations à disposition des riverains.

    La question se pose : Que fait la mairie face au problème de la propreté des espaces publics ?

    Il faut savoir que la propreté des espaces publics est un sujet de préoccupation majeur dans l’appréciation du « bien vivre » dans la ville« . La municipalité est consciente de cet enjeu pour le bien être des citoyens. Pour cette raison notre ville adhère depuis quelques années à l’association des villes pour la propreté urbaine (AVPU) et tient compte des indicateurs mis à sa disposition pour améliorer la qualité de ce service en cherchant l’obtention d’un label écopropre pouvant se rajouter aux différents labels qui caractérisent notre commune : ville fleurie, pavillon bleu, jardin remarquable, etc.

    En cette fin du mois de mai, fort de ses efforts dans ce domaine, M le Maire avait convié les représentants des comités d’intérêt local des différents quartiers de la ville pour assister aux conclusions de l’audit périodique de l’association AVPU. Le travail d’appréciation de la propreté de la ville par cet organisme indépendant, déjà réalisé en 2022, a été renouvelé cette année pour constater les progrès réalisés.

    L’AVPU est une association créée fin 2010 avec pour objectif prioritaire de faire progresser la propreté urbaine et de favoriser la perception positive de cette progression par les citadins. Les villes souhaitant labelliser la propreté de leur domaine public peuvent adhérer et notre ville de Hyères a rejoint cette association en début des années 2020. La mesure du niveau de propreté se fait sur la base d’une grille d’évaluation dont les indicateurs sont classés suivant le degré de sensibilité ressenti par les usagers de l’espace public. Pour exemple, ces Indicateurs Objectifs de Propreté (IOP) recensent comme :

    • hautement sensible : les déjections canines, les dépôts sauvages, etc ;
    • moyennement sensible : les papiers et journaux ou les mégots, etc ;
    • faiblement sensible : les feuilles mortes ou les tags, etc.
    Les déjections canines, sujet hautement sensible.

    Le constat des indicateurs de propreté ci-dessus est différencié par secteurs significatifs de l’activité des habitants : commercial, centre ville, gare et transport collectif (arrêt bus), établissements scolaires, parcs et jardins, etc.

    L’étude menée permet d’identifier les salissures les plus significatives nécessitant la mise en place d’actions correctives et évaluer l’amélioration dans le temps. Les conclusions de ces audits servent de référence aux services municipaux pour établir des plans d’actions et adapter les moyens en personnels et matériels nécessaires.

    Les conclusions de récent audit sont encourageantes. 18 secteurs de la ville ont été évalués selon la méthodologie énoncée. Le résultat montre que l’indice moyen de salissure (IMS) pour notre ville, correspondant aux traces visualisées dans un rayon de 100 m autour du point de contrôle, est passé de 0.79 en 2022 à 0.53 en 2025. Ce résultat est à mettre en comparaison avec le niveau d’IMS de 1.03 mesuré dans les villes du sud. L’audit fait également remarquer notre classement supérieur à la moyenne française. Pour ces améliorations et les efforts consentis pour y parvenir, la ville obtient le label de Hyères ville écopropre avec une étoile. La ville entre donc dans le cercle vertueux en visant l’obtention dans l’avenir des 5 étoiles qui prouvera son investissement dans tous les domaines de la propreté urbaine.

    Aucun papier qui traine, Hyères ville propre !

    Ce résultat encourageant ne doit pas masquer les points qui restent améliorables et notamment les déjections canines et les dépôts sauvages qui sont de la responsabilité des usagers comme le fait remarquer M Hervé Guillaume (animateur et coordinateur de l’AVPU) : « Une ville n’est jamais sale. Une ville est salie par des usagers qui salissent. On doit travailler les deux leviers d’actions en même temps, la prévention, mais aussi la répression pour pouvoir améliorer les choses.« 

    Notre ville ne reste pas inactive pour améliorer la propreté des espaces publics. La Collectivité assure l’ensemble des prestations de nettoiement des rues, soit en régie, soit via des prestataires privés (ESAT, VEOLIA, SERPE)*, afin de garantir la propreté des espaces publics (rues, trottoirs, caniveaux, places, zones piétonnes, cours d’écoles). La responsable de ces opérations nous indique que les services de la mairie opèrent 7 jours sur 7 de 4h00 du matin à 17h00 et nous donne quelques chiffres des équipements mis à disposition du public et en service pour le bien de la collectivité :

    • 500 corbeilles de propreté ;
    • 10 corbeilles intelligentes (disposant d’un indicateur de saturation pour la faire enlever) ;
    • 45 distributeurs de sacs canins (750 000 sacs distribués par an) ;
    • 15 engins de nettoiement des chaussées ;
    • 3 caméras mobile de surveillance contre les dépôts sauvage ;
    • etc..
    Photo hyères.fr

    Pour conclure cette intervention au profit des CIL, le directeur général des services adjoint indique que la police intervient au besoin pour verbaliser. En 2024 le montant des procès verbaux a atteint 20 000 €. Il est néanmoins remarqué la difficulté de verbaliser les propriétaires de chiens peu respectueux dont la verbalisation nécessite d’être pris en flagrant délit.

    Hyères SIT

    Après avoir instaurer en 2023 un standard téléphonique pour recevoir les demandes d’interventions des habitants sur le domaine public, notre ville vient de se doter d’une application disponible sur les téléphones mobiles et permettant à chaque hyérois de signaler une intervention nécessaire. Cette application, nommée Hyères SIT, est très simple d’emploi. Elle permet la géolocalisation et la prise de photo pour faire son signalement. Elle recueille à ce jour un franc succès avec déjà 345 signalements effectués en 15 jours depuis son lancement alors que la moyenne mensuelle du standard téléphonique était de 450 appels. Un article sur cette application vous est par ailleurs proposé sur notre blog.

    CIL Gambetta

  • Les déchets en centre ville.

    Les déchets en centre ville.

    « Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas »

    L’organisation de la collecte des déchets existe et fonctionne plutôt bien dans nos quartiers urbains. A Hyères, en zone critique du centre ville, le ramassage des déchets ménager est quotidien, des points d’apports volontaires pour le tri sont positionnés dans chaque quartier, l’enlèvement des encombrants devant les immeubles s’effectue à la demande et enfin quand il s’agit de se débarrasser des volumes plus important une déchetterie est à notre disposition.

    Le tri des déchets en immeuble, c’est pas le top !

    Un constat visuel sur les points de collecte et dans les conteneurs poubelles destinés aux ordures ménagères montre que certains usagers prennent quelques libertés dans le respect des consignes de tri.

    Papiers, cartons et déchets mélangés dans les conteneurs des immeubles.
    Papiers, cartons et déchets ménagers mélangés dans les conteneurs poubelles des immeubles.

    Nous produisons environ 580 kg de déchets par an et par habitant et seulement 48 % de ces déchets sont recyclés, le reste finit à la décharge ou à l’incinération. Même quand ça part en recyclage, environ 15 à 20 % de ces déchets collectés ne sont finalement jamais recyclés, à cause d’erreurs de tri ou de contamination des matériaux. Dans nos résidences on retrouve dans les bacs d’ordure un mélange de déchets alimentaires avec d’autres récupérables de papier, verre, cartons, plastiques ou des vêtements, et parfois mobiliers ou petits électroménagers qui pourraient être réutilisés ou transformés dans le cadre d’une économie circulaire plus vertueuse. Une récente étude du contenu de nos ordures ménagères fait apparaître :

    • Pour le verre : 1 emballage sur 2 n’est pas trié
    • Pour le plastique : 4 emballages sur 5 ne sont pas triés
    • Pour le métal : 4 emballages sur 5 ne sont pas triés
    • Pour les cartons : 2 emballages sur 3 ne sont pas triés

    Quelles solutions existent pour améliorer notre comportement ?

    En période de forte affluence estivale les usagers peuvent être contraints à déposer sans précaution autour des colonnes de tri, l’excédent de leurs déchets, cependant le dépôt direct des déchets non triés dans les conteneurs ménagers des immeubles est récurrent en toutes saisons. Il est généralement réalisé sous le masque de l’anonymat. Les résidents qui le reconnaissent mettent en avant l’éloignement des points d’apport volontaire, le temps et la place nécessaire chez soi pour trier et le casse tête que cela représente. Au vu de ces comportements, d’autres usagers plutôt que de s’insurger de ces incivilités en prennent prétexte et excuse pour faire de même « Pourquoi je me déplacerai pour trier mes déchets puisque les autres ne le font pas ! » C’est la fameuse « théorie des vitres brisées » appliquée à la gestion des déchets et dont les conséquences s’amplifient et conduisent à la dévalorisation in fine de notre cadre de vie. Pour exemple, cette réponse d’une personne interpellée jetant négligemment un papier sur le trottoir : « je ne suis pas le seul et il y a des employés qui sont payés pour ramasser ! ». Je vous fais grâce des remarques désobligeantes quand il est fait remarquer à autrui le chien qui retourne les espaces verts autour des palmiers de l’avenue Gambetta en laissant des traces disgracieuses et malodorantes de son passage. Alors pourquoi agir différemment puisqu’il y a déjà des papiers, des mégots, des crottes de chien sur les trottoirs et des déchets non triés dans les poubelles !

    Un exemple d’incivilités autour d’un conteneur enterré de tri des papiers.

    Et les déchets organiques ?

    Un autre exemple concerne les nouvelles dispositions en vigueur depuis le 1er janvier 2024 pour le compostage des déchets organiques. Cette récente loi impose aux collectivités de mettre à disposition des habitants les moyens de traiter les déchets organiques des restes d’épluchures de légumes et préparation des repas à domicile (en moyenne 35 kg/an par habitant). Pour les copropriétés disposant d’un espace vert, l’installation du matériel et un accompagnement sont proposés dans ce sens par le service de gestion des déchets de Toulon Provence Métropole (SITTOMAT TPM). A l’annonce des solutions mises à la disposition des usagers et destinées à préserver notre environnement, on pourrait s’attendre à ce que il y ait une adhésion suffisante des résidents pour autoriser et conduire ce type de projet dans l’intérêt de la collectivité. Que nenni ! Ce n’est malheureusement pas le cas et les bonnes volontés se heurtent souvent à la résistance d’une majorité de résidents qui interdisent toute amélioration au bénéfice de notre environnement.

    Un exemple de tri de déchets organiques en copropriété.

    Comment agir pour faire progresser les mentalités ?

    Les exemples cités font prendre conscience que la politique de prévention et de gestion des déchets est un défi difficile à relever. Au delà de la communication institutionnelle conduite par l’état et les collectivités, il faudra encore de nombreux efforts d’exemplarité de certains pour faire prendre conscience au reste des citoyens de l’impérieuse nécessité de modifier nos comportements pour réduire notre empreinte environnementale. L’exemple pourrait venir des générations montantes plus enclines à faire des efforts pour préserver le monde de demain.

    CIL Gambetta

Consentement à l'utilisation de Cookies avec Real Cookie Banner