Les déchets en centre ville.

« Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas »

L’organisation de la collecte des déchets existe et fonctionne plutôt bien dans nos quartiers urbains. A Hyères, en zone critique du centre ville, le ramassage des déchets ménager est quotidien, des points d’apports volontaires pour le tri sont positionnés dans chaque quartier, l’enlèvement des encombrants devant les immeubles s’effectue à la demande et enfin quand il s’agit de se débarrasser des volumes plus important une déchetterie est à notre disposition.

Le tri des déchets en immeuble, c’est pas le top !

Un constat visuel sur les points de collecte et dans les conteneurs poubelles destinés aux ordures ménagères montre que certains usagers prennent quelques libertés dans le respect des consignes de tri.

Papiers, cartons et déchets mélangés dans les conteneurs des immeubles.
Papiers, cartons et déchets ménagers mélangés dans les conteneurs poubelles des immeubles.

Nous produisons environ 580 kg de déchets par an et par habitant et seulement 48 % de ces déchets sont recyclés, le reste finit à la décharge ou à l’incinération. Même quand ça part en recyclage, environ 15 à 20 % de ces déchets collectés ne sont finalement jamais recyclés, à cause d’erreurs de tri ou de contamination des matériaux. Dans nos résidences on retrouve dans les bacs d’ordure un mélange de déchets alimentaires avec d’autres récupérables de papier, verre, cartons, plastiques ou des vêtements, et parfois mobiliers ou petits électroménagers qui pourraient être réutilisés ou transformés dans le cadre d’une économie circulaire plus vertueuse. Une récente étude du contenu de nos ordures ménagères fait apparaître :

  • Pour le verre : 1 emballage sur 2 n’est pas trié
  • Pour le plastique : 4 emballages sur 5 ne sont pas triés
  • Pour le métal : 4 emballages sur 5 ne sont pas triés
  • Pour les cartons : 2 emballages sur 3 ne sont pas triés

Quelles solutions existent pour améliorer notre comportement ?

En période de forte affluence estivale les usagers peuvent être contraints à déposer sans précaution autour des colonnes de tri, l’excédent de leurs déchets, cependant le dépôt direct des déchets non triés dans les conteneurs ménagers des immeubles est récurrent en toutes saisons. Il est généralement réalisé sous le masque de l’anonymat. Les résidents qui le reconnaissent mettent en avant l’éloignement des points d’apport volontaire, le temps et la place nécessaire chez soi pour trier et le casse tête que cela représente. Au vu de ces comportements, d’autres usagers plutôt que de s’insurger de ces incivilités en prennent prétexte et excuse pour faire de même « Pourquoi je me déplacerai pour trier mes déchets puisque les autres ne le font pas ! » C’est la fameuse « théorie des vitres brisées » appliquée à la gestion des déchets et dont les conséquences s’amplifient et conduisent à la dévalorisation in fine de notre cadre de vie. Pour exemple, cette réponse d’une personne interpellée jetant négligemment un papier sur le trottoir : « je ne suis pas le seul et il y a des employés qui sont payés pour ramasser ! ». Je vous fais grâce des remarques désobligeantes quand il est fait remarquer à autrui le chien qui retourne les espaces verts autour des palmiers de l’avenue Gambetta en laissant des traces disgracieuses et malodorantes de son passage. Alors pourquoi agir différemment puisqu’il y a déjà des papiers, des mégots, des crottes de chien sur les trottoirs et des déchets non triés dans les poubelles !

Un exemple d’incivilités autour d’un conteneur enterré de tri des papiers.

Et les déchets organiques ?

Un autre exemple concerne les nouvelles dispositions en vigueur depuis le 1er janvier 2024 pour le compostage des déchets organiques. Cette récente loi impose aux collectivités de mettre à disposition des habitants les moyens de traiter les déchets organiques des restes d’épluchures de légumes et préparation des repas à domicile (en moyenne 35 kg/an par habitant). Pour les copropriétés disposant d’un espace vert, l’installation du matériel et un accompagnement sont proposés dans ce sens par le service de gestion des déchets de Toulon Provence Métropole (SITTOMAT TPM). A l’annonce des solutions mises à la disposition des usagers et destinées à préserver notre environnement, on pourrait s’attendre à ce que il y ait une adhésion suffisante des résidents pour autoriser et conduire ce type de projet dans l’intérêt de la collectivité. Que nenni ! Ce n’est malheureusement pas le cas et les bonnes volontés se heurtent souvent à la résistance d’une majorité de résidents qui interdisent toute amélioration au bénéfice de notre environnement.

Un exemple de tri de déchets organiques en copropriété.

Comment agir pour faire progresser les mentalités ?

Les exemples cités font prendre conscience que la politique de prévention et de gestion des déchets est un défi difficile à relever. Au delà de la communication institutionnelle conduite par l’état et les collectivités, il faudra encore de nombreux efforts d’exemplarité de certains pour faire prendre conscience au reste des citoyens de l’impérieuse nécessité de modifier nos comportements pour réduire notre empreinte environnementale. L’exemple pourrait venir des générations montantes plus enclines à faire des efforts pour préserver le monde de demain.

CIL Gambetta

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